Comme une ambiance de ménagerie… (L’Est Républicain, 05/08/10)

Vendredi après-midi, comme une ambiance de ménagerie dans le sous-sol de la maison de retraite d’Audincourt. Autour de la table, un petit groupe de résidentes, et des cobayes, un lapin, une jeune golden retriever répondant au nom de Sam, deux chats – Félix et Minette…

Rien de bien surprenant désormais pour les pensionnaires de la résidence du Parc, qui reçoivent régulièrement la visite, depuis six mois, des bénévoles de l’association d’activités thérapeutique et d’éveil associant des animaux (AATEAA).

La maison de retraite d’Audincourt avait déjà introduit l’animal de compagnie dans ses murs depuis quelques années déjà. Des chats, un chien, des poissons… Une ouverture qui avait rapidement été perçue comme bénéfique par les équipes. C’est donc en toute logique que l’AATEA a pris ses marques auprès des résidents, et notamment des patients atteints de la maladie d’Alzheimer.

« Les personnes arrivent à recréer du lien grâce aux animaux, se remettent à parler plus facilement soit directement à l’animal, soit entre elles », explique la présidente de l’association, Marylou Troutot.

Stimuler les cinq sens

L’AATEAA intervient dans différentes structures d’accueil pour personnes âgées, ainsi qu’auprès des publics handicapés. Elle espère pouvoir développer ses activités, avec la construction, à terme, d’une seconde nurserie animale du côté de Vauclusotte, dans la vallée du Dessoubre, et l’embauche d’un permanent.

« Notre concept est simple, nous agissons sur les cinq sens. Par la caresse, le bruit, les odeurs, la nourriture distribuée aux animaux, la vue. Nous sommes également très attachés au fait de confier de la responsabilité, via l’animal, à la personne âgée », indique Marylou Troutot.

« En effet, la médiation animale offre une réelle interaction », confirme Véronique, stagiaire au sein de l’association et étudiante en psychologie.

Au Canada, la zoothérapie est reconnue depuis deux décennies. Il reste encore de la marge…